Le droit à l’image permet d’autoriser ou de refuser la reproduction et la diffusion publique de votre image.
Par ailleurs, le droit au respect de la vie privée permet d’autoriser ou de refuser la divulgation d’informations concernant votre vie privée.
L’image est encore protégée en tant que donnée personnelle. Ainsi, toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable, à savoir le nom, la photo, l’empreinte, le numéro de téléphone, le numéro de sécurité sociale, etc. peut être supprimée sur simple demande d’un site internet, en application du droit à l’effacement ou droit à l’oubli.
Les principaux textes de Loi de référence en la matière sont les suivants (hors catégories professionnelles particulières, telle que celle des comédiens par exemple dont certaines dispositions spécifiques du Code de Propriété Intellectuelle traitent du droit à l’image) :
Dont les dispositions intéressant le respect de la vie privée visées à l’article 9
Atteinte à la vie privée
Atteinte à la représentation de la personne
Procédure de référé
De principe, toute utilisation d‘une image requiert l’autorisation de son titulaire.
Il est donc nécessaire d’avoir votre accord écrit pour utiliser une image où vous êtes reconnaissable, que ce soit pour sa diffusion, sa publication, sa reproduction ou sa commercialisation.
« L’image » au sens du droit peut être une photo ou une vidéo.
Dans le cas d’une image prise dans un lieu privé, votre autorisation est nécessaire si vous êtes reconnaissable.
Dans le cas d’une image prise dans un lieu public, l’autorisation est requise si vous êtes isolé.e et reconnaissable.
En pratique, le photographe ou le vidéaste doit être titulaire d’un accord écrit avant de diffuser une image, un simple consentement à être photographié ou filmé n’est donc pas suffisant.
A noter que l’accord doit être précis et évoquer, notamment, les supports sur lesquels l’image doit être diffusée, pendant quelle durée, à quelles fins, etc.
Le principe d’autorisation connait toutefois certaines limites : le droit à l’information, le droit à liberté d’expression et la liberté artistique et culturelle permettent de diffuser des images sans l’autorisation de leur titulaire, à condition que la dignité soit respectée et que les images ne soient pas utilisées dans un but commercial.
S’agissant de l’image des mineur.e.s, l’autorisation des parents ou du responsable légal (c’est-à-dire la personne qui exerce l’autorité parentale) doit obligatoirement être obtenue par écrit.
Il n’y a pas d’exception, par exemple pour une newsletter ou le site internet d’une école.
Par ailleurs, la diffusion de l’image d’un enfant de moins de 16 ans dont l’activité relève d’une relation de travail est réglementée, ce qui vise notamment le cas de l’enfant influenceur.
A noter qu’une loi du 19 octobre 2020 encadre désormais l’activité d’un enfant de moins de 16 ans dont l’image est diffusée sur une plateforme de vidéos en ligne (YouTube, Instagram, TikTok, Twitch …).
Même si l’activité de l’enfant n’est pas considérée comme un travail, ses représentants légaux doivent faire une déclaration lorsque l’enfant est le sujet principal de la vidéo. Un décret à venir doit préciser les seuils et conditions pratiques afférents à l’application de la Loi.